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Les inquiétudes des classes populaires face à la situation historique

Les inquiétudes des classes populaires

face à la situation historique

Reconstruire des repères, s’orienter

Se préparer à reprendre en mains le devenir de la société

Dans le numéro de 12 de Germinal, se trouvait posée la nécessité de « faire entendre la volonté des classes populaires », et « face au chaos du monde » de travailler à « rétablir les perspectives historiques d’émancipation du peuple » [Article “Le mouvement des classes populaires en perspective historique”]. En suivant ce fil directeur, on propose dans ce numéro de confronter cette vue générale aux perceptions plus immédiates que les différentes classes se font de la situation historique.

Selon les classes des perceptions différentes de la situation historique

Peu après son élection à la Présidence de la République, François Hollande assurait en 2012 que nous « étions sortis de la crise », que la “courbe du chômage” allait s’inverser. Le 14avril 2016, dans cette même veine optimiste, il déclarait : « ça va mieux en France ». On constate à cet égard comme un “léger décalage” avec l’opinion de la population ordinaire. Selon un sondage, une large majorité a exprimé son désaccord (83%) à l’égard de cette formulation.

Plus généralement, on note que pour une grande partie de nos concitoyens, la période historique que nous traversons ne présente pas un visage aussi souriant. Pour beaucoup elle est caractérisée comme « phase descendante » de régression, avec dégradation de la production, chômage massif, délitement de la politique, perte de toute maîtrise sur l’évolution de la société.

Une enquête de septembre 2016 (IFOP – Dimanche Ouest), fait état d’une forte détérioration de “l’état d’esprit” des Français. Quand on les interroge sur l’idée qu’ils se font de l’avenir et de celui de leurs enfants, un tiers à peine se dit optimiste. Le taux de “pessimisme” vis-à-vis de l’avenir (67%) est en forte hausse par rapport à l’année précédente (août 2015, 49%). Sur le long terme, on constate que depuis plus d’une vingtaine d’années, la proportion de francs “optimistes” décline. Elle dépasse rarement les 50%, si l’on excepte quelques relevés au cours des années 2002-2004, 2007, 2009-2012, qui peuvent correspondre en l’espoir d’un possible “mieux” à la veille d’échéances électorales.

Ceux qui ont le moral le plus “en berne” se recrutent majoritairement au sein des classes populaires (73% contre 59% pour les catégories sociales supérieures). Les plus âgés sont aussi les plus pessimistes, le taux n’en avoisine pas moins 60% chez les moins de 35 ans. Le critère social se présente comme dominant. On constate ainsi qu’en 2016, 62% des cadres estiment que le processus de mondialisation (capitaliste) se présente comme une opportunité favorable, contre 24% pour les employés, et 36 % pour les ouvriers (IPSOS avril 2016). Pour une partie des catégories sociales supérieures, notamment les populations urbaines des métropoles capitalistes, tout ne va donc pas trop mal, pour certains même « ça va mieux », comme l’affirmait le président de la République

Il n’en est pas de même pour les classes populaires, confrontées à la régression sociale, aux effets sur la vie quotidienne de la crise générale du capitalisme. Ne pouvant imaginer d’échappatoire, ces classes sont en outre plus sensibles à la montée des guerres et de menées barbares partout dans le monde et sur leur propre sol. Elles semblent ainsi à même d’apprécier avec plus d’objectivité les données générales de la situation, dans toutes leurs composantes : économiques, sociales, politiques.

Paradoxalement, les classes réputées les plus éclairées, celles qui se positionnent dans les hauteurs de la société — et cette hauteur commence à mi-pente — témoigneraient d’une moindre lucidité dans leur appréciation de la situation historique, voire d’une cécité à l’égard de la montée des contradictions sociales et entre puissances, d’une forme de « déni face à ce que l’on ne veut ni voir, ni savoir » pour reprendre une formulation de l’historien Marc Ferro. Ce sont pourtant ces “élites” politiques, intellectuelles, leurs relais médiatiques, qui tout à la fois monopolisent le débat politique et prétendent diriger et éclairer le mouvement social d’ensemble.

Masquer les contradictions sociales en se faisant les prédicateurs des “diversités”

Parmi les personnes qui se sont exprimées dans l’enquête de Germinal présentée dans ce numéro, plusieurs reconnaissent qu’en France la situation n’est pas aussi critique que dans de nombreux pays du monde, ceci malgré la dégradation de la situation économique et les attentats de 2015 et 2016. Une majorité cependant met l’accent sur l’aggravation des contradictions sociales et déplore que soient mises au premier plan les revendications communautaires, qui se posent en autant de facteurs de division de l’unité de la nation.

L’inquiétude se révèle plus globale quant à la situation de la France et du monde. On fait état de risques accrus de guerre, de guerre civile, et de guerre tout court. Un sentiment dominant semble se dégager : une période de relatif “confort” économique, politique et intellectuel s’est achevée. L’idée d’un avant et d’un après s’impose. Ce qu’exprime à sa façon un employé :

« On a mangé notre pain blanc, là c’est le pain sec, et encore on en a »

Pour d’autres au contraire, c’est comme si le monde était figé, qu’aucun changement notable ne méritait qu’on y prête attention, comme si l’on se situait hors du temps historique. S’ils évoquent des changements, ceux-ci se limitent à des questions d’ordre “technique” [par exemple « les nouveaux moyens de communication »], ou encore en relation avec la veine “écologique” [par exemple, « le changement climatique »]. Et même lorsque des préoccupations d’ordre social sont formulées, il s’agit surtout de revendiquer un retour aux conditions d’avant, celles qui convenaient aux catégories sociales les moins menacées. Cette façon de concevoir les données de la situation s’expose plus volontiers au sein de ceux qui disposent de situations sociales aisées ou relativement protégées.

On a l’impression de se trouver face à « deux mondes séparés », expression empruntée à Christophe Guilluy, en ce qui concerne les représentations qu’on se fait de la réalité. Ces deux mondes n’ont pas une égale possibilité d’exister et de se faire entendre dans la société, la négation de l’existence des classes populaires et de leur expression politique vont de pair. On assiste à un processus massif de relégation sociale des classes populaires. Ce que Christophe Guilluy [1] nomme “mondialisation”, a été selon lui la « mise en œuvre du plus grand plan social de l’histoire », celui des classes populaires, leur « licenciement massif ». Les données statistiques attestent que le chômage, le sous emploi, la précarité, la baisse du niveau de vie, touchent en effet ces classes massivement et de façon prioritaire [2]. On constate aussi que la majorité populaire est réduite à une “invisibilité” politique. À l’Assemblée nationale, les catégories ouvriers et employés ne sont représentées que par 1,9% de députés, contre 20% en 1946. Dans le monde médiatique, ce sont les classes supérieures qui s’expriment majoritairement (57% des personnes à qui l’on donne la parole à la télévision sont des cadres supérieurs, 2% seulement des ouvriers).

L’invisibilité des classes populaires va aussi de pair avec une surreprésentation de groupes de population non socialement définis, la question ethnoculturelle se substituant à la question sociale. Seules les populations issues de l’immigration sont censées représenter le peuple et c’est elles qu’on met sur le devant de la scène. Là, on leur impose de se définir d’abord en fonction de leurs “origines”, de mettre en bannière des « oripeaux ethno-culturels ». La priorité accordée à la représentation de la “diversité culturelle”, indique Guilluy, « vise à dissimuler l’essentiel : la non représentation des classes populaires, blanches, noires ou arabes, dans les lieux du pouvoir, économique, politique et culturel ».

Du côté des nouvelles classes bourgeoisies (petites, moyennes ou grandes), la primauté accordée à la “diversité” va de pair avec la relégation à l’arrière plan des classes populaires et de leur expression politique propre. En corollaire, la nature de classe des nouvelles classes bourgeoises tend elle aussi à devenir invisible. Ces nouvelles classes ne prennent-elles pas volontiers des postures antiriches, anticapital, antifinance [3]. Cette « posture doublement gagnante », dit Guilluy « permet à ces catégories sociales de capter richesse, patrimoine et emploi », tout en portant « l’étendard du rebelle, voire de l’exploité ». La domination morale des bourgeoisies “relookées” se trouve renforcée par un discours humanitaire et bienveillant à l’égard des phénomènes migratoires, des minorités culturelles ou ethniques. Elles portent la bannière des luttes contre les discriminations ou le racisme, de telles prises de positions ne remettant nullement en cause leurs positions de classes. Reconverties en classes moyennes à vocation éthique, ces belles âmes prétendent en outre élever à la moralité l’ensemble du “mouvement social”. Ce qui les autorise à mener la critique contre les fractions du mouvement populaire que l’on suspecte de dérives “populistes” ou nationalistes, jugées “nauséabondes”.

Le divorce s’accomplit entre des « classes supérieures invisibles » ou déguisées, et une « France populaire invisible ». On constate cependant que ces postures ont cessé d’être légitimes auprès de la majorité de la population.

Masquer les enjeux des conflits et guerres en cours dans le monde

Les conflits et guerres en cours dans le monde, tels qu’ils sont mis en scène par les diverses élites politiques, médiatiques, intellectuelles, relèvent d’un même effet de brouillage. Les véritables enjeux économiques, sociaux, politiques, historiques, de ces conflits sont dissimulés sous des masques “ethniques” ou religieux”. Les enjeux des guerres sont ramenés à un combat entre le camp des gentils et des méchants, entre un camp de terroristes fanatiques et un autre composé de rebelles présumés “modérés”, entre des bombardements à but humanitaire et de monstrueux bombardements qui tuent.

Si l’on veut comprendre les données de la période historique, on ne peut se limiter à de telles réductions. Même sans être spécialiste, on peut percevoir que la situation historique d’ensemble recouvre des enjeux plus généraux. Cette situation n’est pas sans rappeler le désordre mondial qui se manifestait à la fin du xixe siècle et au début du xxe, lors de la première grande phase de “mondialisation”, qui précède le déclenchement Première Guerre mondiale. Ce qui a été mis en évidence par un personnage inattendu, le pape.

« Cela fait déjà un certain temps que le monde connaît une guerre par morceaux. Il y a eu la guerre de 1914, avec ses méthodes, puis celle de 1939, et maintenant cette guerre. Elle est organisée, elle n’est pas organique, mais c’est une guerre. » « Je ne suis pas en train de parler de guerre de religions ».

« Il y a une guerre des intérêts, pour l’argent, pour les ressources de la nature, il y a des guerres pour la domination des peuples ».

Même son de cloche pour l’éditorialiste de la revue Conflits (octobre-décembre 2016) :

« Pour l’essentiel nous reprenons le cours de l’histoire, là où il avait bifurqué au moment de la Première Guerre mondiale » [édification d’un nouveau régime social en Russie]. « Le xxie siècle ne sera pas la prolongation du xxe, mais un retour au xixe […] la mondialisation reprend son cours […]. La disparition de l’URSS a fait naître le xxie siècle revenir le xixe ».

Certes, comme l’auteur le remarque, les situations respectives des différentes puissances se sont modifiées, de nouvelles sont venues alimenter le désordre, mais de cette époque, il « reste l’essor du mondialisme et du libéralisme qui caractérise la fin du xixe comme le début du xxie ».

Des analogies se manifestent effectivement entre la situation mondiale d’aujourd’hui et celle d’il y a un siècle. Comme alors, rien ne limite plus aujourd’hui la frénésie des ambitions entre puissances, petites, moyennes et grandes, modernes ou non. Rien, ni l’existence d’un État socialiste, ni la puissance d’un mouvement ouvrier organisé, ne restreint les ambitions de repartage des zones du monde, pour les débouchés, les richesses, les territoires. La rivalité peut s’exprimer sans entrave, sous des formes comparables à celles qui se manifestaient cent ans plus tôt, souvent dans les mêmes lieux.

Phases ascendantes et descendantes du mouvement populaire dans la durée historique

Comme il en a été le cas lors d’autres périodes de l’histoire, la phase actuelle de régression, de chaos et de guerre ne pourra trouver d’issue favorable si le mouvement populaire ne parvient pas à se réorganiser, à reprendre force et initiative. Les données de la situation dans l’immédiat font toutefois douter de la possibilité d’un ressaisissement de l’initiative historique du peuple. Comment pourrait-on envisager, dans un futur plus ou moins proche, qu’à la “phase descendante” puisse succéder une “phase ascendante” conforme au bien de la société,.

Dans le précédent numéro, on a parlé à ce propos de la nécessité de s’élever à la « compréhension de l’ensemble du mouvement historique ». Il faut sans doute se montrer plus précis. Si l’on ne peut déterminer l’avenir avec certitude, on peut considérer que la phase actuelle de régression ne vaut pas pour signifier l’impossibilité d’un retournement de phases dans l’histoire, en fonction du principe de causalité. Sur la longue ou moyenne durée, on peut s’efforcer de dégager la relative “logique” du mouvement historique, et la succession de grandes phases qui le traversent : phases ascendantes, descendantes, phases de transition. En fonction de cette “logique”, on doit se montrer particulièrement attentif aux signaux qui annoncent que s’épuisent les caractères d’une phase donnée et qu’une autre phase peut être en gestation 4.

Selon cette optique, on peut se demander si la deuxième grande crise du capitalisme — après celle de 1929 — annonce une transition, un possible retournement de phase. La survenue de crises « profondes et durables » revêtait en effet selon Gramsci une importance particulière. Ces grandes crises pouvaient signaler le moment de passage d’une phase à une autre. Ces crises révèlent en effet que les « contradictions incurables » du capitalisme ont mûri, que les classes qui agissent pour maintenir ce régime ne peuvent plus les surmonter par les moyens ordinaires, qu’elles sont en « crise d’hégémonie », que par conséquent une réalité nouvelle s’annonce, déplaçant l’ancien dispositif des forces sociales, impliquant pour les classes populaires de repenser leurs orientations politiques.

La rupture de l’équilibre des forces que dévoilent les crises n’est pas seulement liée à des causes économiques immédiates, elles mettent à nu l’anarchie fondamentale du régime de production capitaliste, la faiblesse historique et politique des classes qui visent à son maintien. Il ne s’agit pas par là de nier qu’au cours de toute une période de l’histoire, le capitalisme a permis le développement de richesses et aussi l’amélioration du sort d’une partie des classes populaires, sans doute même un progrès de la civilisation. Il s’agit seulement de considérer le problème ici encore sous un angle historique, voir que depuis la fin du xixe et le xxe siècle, le capitalisme est périodiquement en proie à des contradictions de plus en plus destructrices, qui défont sa légitimité, et qui rendent — objectivement — nécessaire son dépassement. Il ne s’agit pas d’une utopie, ou d’un souhait, mais d’une nécessité pour que les sociétés, la civilisation n’aillent pas à leur destruction. Ce que formulent certaines des personnes interrogées dans l’enquête de Germinal.

« Le capitalisme n’est pas éternel », « les processus de régression, de barbarie, de guerre se sont développés en raison du régime capitaliste, par à-coups de plus en plus destructeurs », « le conflit qui oppose le peuple aux puissants et à leurs relais, loin de s’éteindre s’est étendu, il révèle la nécessité de poser la lutte des classes populaires dans la continuité de leur mouvement dans l’histoire ».

Reprendre le cours ascendant du mouvement historique des classes populaires

Après chaque défaite ou phase de recul le travail de réorganisation est à reprendre dans la continuité d’une histoire pourvue de sens, orientée. Si les crises profondes du capitalisme ne produisent pas mécaniquement les conditions d’une révolution, elles créent un terrain favorable pour que puissent s’exprimer les besoins historiques des classes populaires. Elles seules, ont un rôle déterminant, directeur, à jouer pour la transformation de l’ensemble de la société, qu’il s’agisse du changement de régime social, ou plus immédiatement de la sortie d’une phase de réaction globale.

Dans la situation présente, il est vrai, rien ne laisse supposer la possibilité d’une transformation de la société par l’action de ces classes. Le peuple, exclu de l’histoire, semble en être venu à se convaincre de l’inanité de son espérance d’une “République sociale”, telle qu’elle était revendiquée par les ouvriers lors de la révolution de 1848. La perspective de l’émancipation historique du peuple se présente, y compris en son sein, comme impossible.

« c’est impossible », « c’est un trou noir », « on ne voit pas comment en sortir »

Tout semble aller à l’encontre du sens de la lutte historique pour un monde meilleur. Cette situation n’est pas nouvelle. Plusieurs fois dans l’histoire, le peuple s’est trouvé dans l’impossibilité de remplir son rôle historique, voire simplement de pouvoir formuler ses aspirations. Sa capacité d’initiative s’est cependant toujours reconstituée, chaque fois à une échelle plus large. La longue lutte des classes populaires s’est construite autour de cette conviction contre les désordres engendrés par les régimes sociaux devenus historiquement illégitimes. Il en a été ainsi avant la Révolution française, et dans son sillage, dans le cadre du mouvement ouvrier et socialiste et des révolutions du xixe siècle en France, puis des révolutions russes de 1905 et 1917.

Sans nier les données du moment, si l’on situe la lutte en fonction d’un devenir possible, il faut sortir pour partie « du cercle de la réalité immédiate » qui limite la vision. En prenant appui sur les tendances fondamentales du mouvement historique dans la durée, on doit dans la situation présente rechercher ce qui peut se trouver en germe, « un nouvel équilibre des forces de classes ». Si les lois de l’histoire n’ont pas la régularité des lois physiques ni leur puissance de prédiction, l’évolution des grandes tendances est jusqu’à un certain point, prévisible, à condition que l’on y ajoute l’activité humaine organisatrice, qui projette et vivifie ces perspectives par la volonté, la conscience, la pratique, la lutte.

Les causes profondes et durables de l’aspiration des peuples à édifier sur une nouvelle base la société, ce sont les antagonismes destructeurs du capitalisme et de tous les régimes d’oppression, qui les font périodiquement renaître. De sorte que les aspirations à une société “vraiment sociale” sont toujours présentes au sein des classes populaires. Même si elles ne s’expriment pas comme telles, elles ne peuvent que se développer. Comme on l’a indiqué dans le précédent numéro, il y a toujours au sein du peuple une aspiration à l’égalité des conditions, on aspire toujours à pouvoir vivre de façon décente, pouvoir « vivre de son travail », ne pas être soumis à l’incertitude pour le présent et l’avenir. Les bases pour une réorganisation des classes populaires n’ont pas disparu, ainsi qu’un lecteur de Germinal a tenu à le souligner.

« les aspirations des classes populaires existent toujours »

De telles aspirations ont été à l’œuvre au cours de la Révolution française, elles ont nourri le mouvement ouvrier et socialiste depuis le xixe siècle. C’est en fonction de ces aspirations que ce mouvement peut se reconstruire, qu’on pourra affronter les dangers de la situation actuelle, le chaos, la régression, la barbarie, la guerre.

Notes    (↵ Retourner au texte)

  1. 1. Sans être toujours en accord total avec les catégories d’analyse mises en œuvre dans le dernier ouvrage de Christophe Guilluy, Le crépuscule de la France d’en haut (Flammarion, 2016), on lui emprunte ici nombre de formulations et de données. A noter que ce livre mérite d’être lu et médité.
  2. 2. Les taux maximum peuvent être constatés dans les catégoires employés, ouvriers, et plus encore ouvriers non qualifiés.
  3. 3. Il est vrai que quand on se borne à dénoncer la finance ou les plus riches (les 1% plus riches), on masque plus aisément que l’on bénéficie soi-même d’une commune rétrocession de plus-value.

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