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«  Le socialisme à l’horizon  »

Sur la base d’un texte portant sur un débat au sein du Parti communiste français, [proposé sur le Site https  ://lepcf.fr/Le-socialisme-a-l-horizon], daté du 12 décembre 2023, la notion de socialisme est rapportée d’emblée de façon imprécise à une «  société alternative  », «  une société des jours heureux  » qui, certes reste à “bâtir” en tant que “projet”. Ce serait «  une perspective alternative concrète [qui] devient nécessaire et urgente.  » Ce socialisme semble s’inscrire dans un pseudo processus historique qui se limitant à une période récente correspondant au «  XXe siècle  », au cours de laquelle «  au moins une douzaine de pays ont mis en place des sociétés socialistes…  », ce qui constitue une «  source d’enseignement et d’expérience pratique…  ». Il convient à cet égard de considérer que «  les pays développés n’offrent pas d’exemple de société socialiste…  ». Cette limitation des perspectives socialistes dans l’espace et le temps impose d’entrer enfin dans «  une phase de bilan objectif de ces étapes et moments historiques, passés ou existants.  ». De ce fait, «  l’idée d’un socialisme d’un type nouveau mérite d’être travaillée…  ». La perspective socialiste peut être définie par quelques «  éléments clés  »  : planification, investissements, nouveaux services publics, arrêt de la militarisation et des conflits, codéveloppement Sud-Nord, paix et désarmement, développement et migrations.
Autour de cette préoccupation majeure, un débat s’est engagé au sein même du Parti communiste. On peut considérer qu’un tel «  socialisme  » ne serait lui-même qu’une “étape”, une transition vers une organisation sociale encore plus élevée, une société communiste  : «  Le socialisme est un cap qui nous permet de répondre aux défis actuels et d’avancer vers la société communiste.  ». Une projection distincte peut être exposée selon laquelle «  La société communiste en France est possible sans passer par la société dite socialiste qui est déjà bien présente depuis les trente glorieuses  ». Les limitations spatiales d’un tel projet se trouvent aussi exposées  : «  Dans le monde actuel, une société socialiste ne peut s’édifier de manière isolée…  »
Autre interrogation, le socialisme peut-il s’édifier sur la base de constructions réalisées, voire galvaudées comme le principe de souveraineté. La réponse ici est oui  :
«  Une restriction générale de la souveraineté des États [fait partie de] régressions catastrophiques…  » «  la souveraineté [qui est en lien intime quand elle est populaire], avec la nation n’est pas un obstacle  ».
«  Le cadre général dans lequel nous pouvons agir, mobiliser reste prioritairement la nation. C’est le cadre historique, social et culturel de la souveraineté populaire.  »
Ce socialisme alternatif à “bâtir” trouve son vis-à-vis à dépasser dans un capitalisme dont on n’analyse pas cependant la “logique” interne, comme chez Marx et les théoriciens du XIXe siècle. On en signale plutôt quelques effets  : capitalisme «  fauteur de guerre  », de «  crises successives d’accumulation  », de «  Grande crise générale de suraccumulation  », de crises qui peuvent couvrir un laps de temps long indéfini.
Ce capitalisme trouve auprès de l’Union Européenne, un partenaire en tant que cible et objet de critiques telles que  :
«  L’UE devait garantir la paix, la démocratie et la prospérité. Elle est aujourd’hui un facteur de guerre, de grande pauvreté, de destruction des acquis sociaux…  »
De cette constatation découle une conséquence majeure assortie de la formulation d’un vœu pieu  : «  Il faut bâtir une Europe de coopération  ». Un préalable peut être posé au cours du débat  : «  je pense qu’il faut sortir de l’Europe et retrouver notre monnaie pour être indépendant  ». Dans le registre du “blâme”, l’OTAN et les USA font l’objet de condamnations. Il conviendrait de désaligner l’UE des USA, jusqu’à dissoudre l’alliance militaire.
Ce socialisme à l’horizon peut compter sur un partenaire à part entière, tel qu’il permet de «  contrebalancer la position états-unienne  ». Celui-ci se trouve à même de proposer […] «  un autre système avec une véritable alternative aux capitaux états-uniens et au dollar  », c’est de la Chine dont il s’agit. La Chine met en œuvre «  une économie socialiste de marché  » «  non une économie de type socialiste étatique  ». Il semble qu’il «  serait possible de l’envisager comme transition, mais pas comme système…  » Pour ce qui concerne les BRICS, une telle «  alliance […] montre une autre voie  ». Le Sud-global va pouvoir connaître de «  nouvelles perspectives  ». On note aussi l’expression de la nécessité de prendre du recul à l’égard des BRICS et de la Chine dans «  le contexte géopolitique actuel […] caractérisé par l’exacerbation des concurrences inter-capitalistes…  »
Certaines interventions de membres du PCF témoignent lors de ce débat d’interrogations récurrentes lorsqu’il s’agit de mettre en lumière des contradictions au sein du parti, le manque de direction politique claire, le flou qui règne à propos de questions sempiternelles portant notamment sur  : le «  parti guide  », «  l’avant-garde éclairée  », la «  dictature du prolétariat  » ou la «  transition pacifique, démocratique, non hégémonique, par la voie parlementaire majoritaire…  »
Il faut aussi mentionner que certains font état de la nécessité d’établir le lien avec la réalité sociale en relisant «  Marx et Lénine, afin de comprendre que les nouveaux systèmes sociaux, socialisme ou communisme, ne peuvent survivre que s’ils correspondent à un progrès…  », de «  contextualiser  » les «  livres anciens et les théories […] de nos révolutionnaires fondateurs [qui ont le besoin] de l’ analyse concrète d’une situation concrète  », suivant une méthode d’analyse «  la dialectique marxiste  ».

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